Downtown San Jose and SJSU

Avant tout, les dernières nouvelles sont que j’ai « emménagé » dans ma chambre (partagée) sur le campus, que les cours ont commencé et que tout va bien ! Tellement bien que je suis déjà en retard de 10 jours pour ce blog (hum). Je suis de sortie presque tous les jours/soirs, entre shopping, beer pong, sport et tout le tralala.

Mais avant de vous raconter tout ça, je vais essayer de faire les choses dans l’ordre pour ne pas trop me perdre, donc voilà, il y a maintenant 10 jour, visite de Downtown San Jose. Downtown voulant dire le centre, pour les incultes (non mais je vous aime, partez pas).

Jusque-là, je n’avais vu que le campus, qui est dans le centre, mais en arrivant par des quartiers un peu pourris au Sud. Donc j’avais un peu peur que toute la ville soit comme ça, or j’ai eu une bonne surprise en allant me balader dans le centre. Tout est grand (tout est grand aux Etats-Unis d’ailleurs) et clean, et beau si on aime le style américain. Je veux dire par là que vous ne trouverez pas de vieilles pierres, de centre historique à la française… Donc ce sont plutôt des buildings, pas forcément très grands d’ailleurs. Et puis des palmiers, parce qu’on est en Californie tout de même ! Il manque tout de même quelques espaces piétons…

[#modeprofON]. Pour ce qui est de l’histoire de la ville, on pourrait penser qu’elle est riche, puisque San Jose fut la première ville fondée en Californie (1777). Mais en réalité, il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est qu’elle est la capitale de la Silicon Valley.

Ce nom ne doit rien à l’attrait des américaines pour les prothèses mammaires, mais à l’informatique, silicon signifiant silicium, un composant essentiel des puces électroniques (vous vous coucherez moins bêtes ce soir). Le Routard décrit la Silicon Valley comme « un pôle de haute technologie couvrant une surface de 400 km² ». Cela explique qu’on y trouve les sièges sociaux de Facebook, Google, Apple et tous leurs petits copains. A San Jose précisément, on peut trouver Adobe et eBay.  Si vous voulez toute l’histoire de la Silicon Valley, la bulle internet et tout ça, Wikipedia est votre ami [#modeprofOFF].

Maintenant place aux photos ! D’abord le campus, qui est juste trop cool. C’est une ville dans la ville, avec son hôpital, sa salle de concert, sa piscine olympique, son stade de 30.000 places, plusieurs endroits pour manger (évidemment)… Awesome ! Et puis c’est piéton, donc c’est plutôt agréable d’avoir un espace sans voitures, bien trop rare ici. Allez zou, regardez comme il envoie du pâté mon campus :

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Mon chez-moi 😀

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Tommie Smith et John Carlos, auteurs du poing ganté de noir aux Jeux Olympiques de Mexico (1968), étaient en effet à SJSU ! D’où l’installation de cette statue en 2005. Anecdote racontée par une étudiante d’ici : ce geste a été tellement mal pris par une partie des blancs, qui en gros pensaient que c’était contre eux (et qu’on allait leur voler leur pain au chocolat pendant le ramadan), que l’équipe d’athlétisme a été supprimée et qu’elle n’a jamais ressuscité depuis.

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Pas dégueu, hein ? En tous cas ça change tellement de Sciences Po Lille, haha. Bon maintenant photos en vrac de Downtown San Jose :

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Drapeau des USA, de la Californie et de San Jose

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Le siège d’Adobe

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Le Tech Museum

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Cette photo moche n’a que pour but de montrer que parfois, depuis la ville, on voit les collines alentour

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Hôtel démesuré

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A bientôt bande de gens 🙂

« C’est bien beau tout ça, mais tu vas faire quoi là-bas ? »

J’aurais aussi pu appeler cet article « Les cours », mais c’était moins fun. Je vous préviens ce n’est pas un article passionnant (je ne suis pas sûre que les autres l’étaient, d’ailleurs)(bref), c’est plutôt pour ceux qui veulent vraiment savoir ce que je fais en détail (coucou Panousse & Manoune, je sais que vous me lisez héhé). Donc qu’est-ce que je vais faire de l’autre côté du monde ?

Sciences Po Lille, où j’étudie, nous « force » à partir à l’étranger pour faire notre 3e année (parce qu’on a pas assez de place dans les locaux tous pourris, haha). On nous laisse le choix pour cela : un an d’études dans une université partenaire (et non, on ne part pas où on veut) ou un an de stage, qu’on se débrouille pour trouver. Honnêtement chercher un stage ça demande du temps et de la motivation, ce qui me manquait un peu. Et ça peut être très décevant si on ne trouve pas ce qu’on souhaitait. Dans ce cas-là, on se retrouve en université, parmi celles qui restent (qui n’a jamais rêvé de passer un an à Louvain ?), et c’est bien balot de s’être embêté à avoir un bon classement en première année. Et puis même si, à mon avis, un bon stage est méga-enrichissant et peut faire la différence sur un CV, voir comment se passent les études ailleurs et pouvoir comparer, c’est pas mal non plus. Donc voilà, San Jose State University.

Le choix des cours s’est fait autour du mois de juin je crois. Ça se présente de la même façon qu’un site marchand, on a une liste de cours, et on met ceux qui nous plaisent dans notre « shopping cart » (panier quoi). Pour chaque cours, il y a éventuellement plusieurs horaires disponibles, et c’est vous qui choisissez. Ça permet de se faire un emploi du temps sur mesure. Personnellement tous mes cours n’étaient disponibles qu’à un seul horaire, donc je n’ai pas vraiment eu le choix. Mais je m’en sors très bien puisque je suis en week-end le jeudi à 10h15. J’avais pour objectif d’avoir au moins un week end de 3 jours, pour pouvoir voyager un peu plus loin que San Francisco. La Californie, c’est grand, les distances et durées de trajets sont longues, donc je pense que c’est nécessaire.

Au niveau du choix des cours, c’est EXTREMEMENT varié. C’est une université américaine, c’est-à-dire que toutes les filières sont sur le même campus. Pas de fac de lettre, fac de sciences, fac de droit comme en France, ici tout le monde est mélangé. J’avais donc un immense choix, genre un cours sur Martin Luther King ou plein de cours de gender studies. On peut même prendre un sport en cours, je sais qu’il y a plusieurs internationaux qui ont choisi un cours de kayak… Mais Sciences Po Lille demande à ce que les cours qu’on suit correspondent un minimum à notre cursus, les bougres.

Je devais prendre 4 cours, et j’ai choisi :

–          Globalization (=mondialisation. J’ai notamment pris ce cours car il est apparemment axé sur les effets néfastes de la mondialisation sur les pays pauvres et/ou en développement, donc c’est bien ce qui m’intéresse. (Coucou mon papa milite chez ATTAC et ça commence à se voir héhé))

–          Economy of development (= économie du développement. Même si j’avais juré que jamais ô grand jamais je ne prendrai de cours d’éco, eh bien il se trouve que c’est pile dans le domaine qui m’intéresse et vers lequel je vais peut-être m’orienter. Donc bon, voilà, Mathilde a choisi un cours d’éco de son plein gré – DINGUE).

–          Current political issues (=questions politiques actuelles. Le contenu du cours change chaque semestre. Le but n’est pas d’avoir un cours pour m’informer des questions politiques actuelles (quoique, peut-être que je ne sélectionne pas les infos de la même façon que les Américains), c’est surtout de voir leur point de vue à eux sur certaines questions)

–          International organization and NGOs (= OI et ONG. Là encore, c’est dans le mile par rapport à ce que j’envisage pour plus tard)

Le choix n’a pas été simple… Mais ce qui est bien, c’est qu’au 2e semestre il ne sert à rien de reprendre les mêmes cours car ça sera exactement la même chose (sauf pour le 3e, si vous avez tout suivi). Donc ça permet de prendre 8 cours, et les choix sont donc un peu moins douloureux. Je suis quasi-certaine de prendre le cours de MUN au 2e semestre (pas possible au 1er). Le MUN = Model United Nations, c’est-à-dire qu’on joue à l’ONU (en gros). Ça existe à Sciences Po Lille, mais c’est une assoc’ qui s’en charge, et cela s’ajoute aux cours. Alors que là, il y a carrément un cours pour être sûr qu’on joue à l’ONU comme les vrais. So cool. Si vous voulez en savoir plus, Wikipedia est votre ami (ici).

Il y a beaucoup de cours qui ne durent qu’1h15, donc même quand on les a 2 fois dans la semaine, le volume horaire est peu important. Voilà mon emploi du temps, pour vous faire rêver un peu… Certains l’ont déjà vu sur Facebook, mais j’aime bien remuer un peu le couteau dans la plaie pour ceux qui sont partis dans les mauvais pays (ne me remerciez pas).

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C’est clair que ça change de Sciences Po Lille

Alors oui, 10h de cours par semaine c’est peu, mais il y a en contrepartie beaucoup de travail à la maison. En fait le système américain est conçu ainsi pour que les étudiants puissent payer leurs études (qui coûtent un rein et la peau de son séant). Donc peu d’heures de cours, mais du travail quand même, par exemple certains profs demandent de lire quelques chapitres d’un livre chaque semaine. Bon, on m’a dit que niveau travail SJSU était très cool et qu’on avait facilement de bonnes notes, on verra bien.

Cheers !

PS : Je commence déjà à prendre du retard dans ce que je dois raconter, mais que voulez-vous, il y a beaucoup à faire ici ! Donc les dernières nouvelles sont que j’ai « emménagé » dans ma chambre (partagée) sur le campus, et que tout va bien (promis un article là-dessus bientôt… Bon peut-être pas bientôt, mais disons un jour). Je suis d’ailleurs une des seules parmi les étudiants internationaux à ne pas avoir le mal du pays… Et bien tant mieux j’ai envie de dire !

Into the wild : Yosemite National Park

Voici un article plein de photos (oui, encore) pour vous présenter le parc naturel Yosemite. Autant vous le dire tout de suite, il y en aura certainement un autre un jour, car j’ai furieusement envie d’y retourner !

Un conseil, si vous y allez : je pense que ça vaut le coup d’y passer deux jours, car pour l’avoir fait en moins d’une journée, ça laisse un petit goût d’inachevé. Ou alors partez très très tôt le matin. Suite à une légère erreur de calcul, nous ne sommes arrivées qu’à 11h, toujours Noémie, sa maman et moi. La route était longue mais les paysages sont inhabituels donc on ne s’ennuie pas. On a notamment beaucoup vu ce genre de chose  :

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ca-state_mapQuelque part à Yosemite il était marqué que les parcs naturels étaient la meilleure idée que les Etats-Unis avaient jamais eu… Bon, il y a aussi le frozen yogurt (♥♥), donc ça se discute, mais c’est en effet un méga bon point pour eux. Le Yosemite National Park fut le premier site protégé du monde, en 1864, grâce à un certain Abraham Lincoln, et parc national en 1890. Il est au cœur de la Sierra Nevada :

On est arrivées côté Sud-Ouest, ce qui fait que rapidement on est tombées sur Tunnel View. Wahou (cliquez dessus pour mieux voir) :

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 A gauche, El Capitan et au centre dans le fond le Half Dome. Sur la droite, les Bridalveil Falls (cascades). Comment ça vous ne les voyez pas ? Ah ben oui, c’est balot, mais l’été les chutes d’eau n’ont pas d’eau… Le décor est tout de même magistral mais ça donne surtout envie de revenir au printemps, après la fonte des neiges, quand le parc est moins sec et les cascades ne sont pas qu’un filet d’eau. Devant un tel paysage, forcément, on prend des photos de touristes (mais on aime ça) :

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Ensuite on s’est baladées dans le parc, en voiture et à pied, donc une sympathique grimpette pour voir, ô miracle, une cascade avec de l’eau dedans. Il y a des panneaux pour prévenir du danger des ours un peu partout, mais on n’en a (malheureusement ?) pas vu, ni loups ni lynx d’ailleurs. Seulement de braves bestioles pas vraiment assoiffées de sang :

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D’autres spécimens aussi, comme la fille qui randonne en maillot de bain, plus pratique pour montrer ses nouveaux seins vous comprenez, et, bien sûr la reine du bon goût… Attention ça pique les yeux (et encore vous ne voyez pas devant)  :

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Oui je sais, c’est mal (mais c’est drôle)

Comme on voulait éviter de repartir sur les petites routes sinueuses de nuit, on a loupé Glacier Point, le meilleur point de vue sur la vallée Yosemite, ainsi que les séquoias géants de Wawona et Mariposa Grove. Mais ce n’est que partie remise, of course. Comme dirait Schwarzenegger :

Et puis on a quand même vu plein de trop beaux paysages, c’était vraiment majestueux. Attention, déferlante de photos :

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En partant, même si on n’a pas eu de sunset sur Glacier Point, on a eu droit à un superbe coucher de soleil sur la route :

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Et pour finir, voilà les conseils… d’un séquoia et d’un lac. Je sais, vous en avez toujours rêvé. Et encore, je vous épargne les conseils d’une coccinelle et d’un feu de camp.

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Un après-midi à Berkeley

Par un après-midi ensoleillé, nous sommes parties, Noémie (sciences piste à San Jose elle aussi), sa maman et moi, visiter Berkeley. Cette ville, située sur la baie de San Francisco côté Est, est surtout connue pour son université à la renommée mondiale.

C’est justement par le campus que nous avons commencé la visite. Quelques photos en vrac (cliquez dessus pour les voir en grand) :

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C’est un fait : les voiturettes de golf rendent votre police moins crédible.

Sinon comme partout, il y a PLEIN d’écureuils pas farouches du tout, on peut les toucher. Moins jolis que nos écureuils européens tout de même…

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Salut toi


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Le musée d’anthropologie était malheureusement fermé, donc on s’est consolées en montant en haut de la Sather Tower. D’en bas, elle est vraiment très très impressionnante :

Mais d’en haut, c’est chouette aussi. On a vue sur tout le campus, qui est plus grand que celui de SJSU (lequel est déjà loin d’être ridicule). Mais surtout, on a une belle vue sur la baie de San Francisco. Enfin ça, c’est sans compter le fog (brouillard) qui squatte la ville en permanence, le bougre. Donc à défaut de voir San Francisco comme une carte postale, on en devine la skyline (photo de droite), et c’est déjà great.

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Malheureusement pas de concert car c’est dimanche, les étudiants cuvent leur Saturday Night tranquillement

En sortant, on s’engage dans Telegraph Avenue, très vivante.

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P1060108 - Copie (2)Ici on peut jouer aux échecs…

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Danser dans la rue au son d’un groupe local…

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Acheter toutes sortes de joyeusetés…

Et bien évidemment, comme partout aux States => MANGER. Pour le nom de leurs enseignes, certains font dans le jeu de mots, d’autres dans l’honnêteté…

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On trouve aussi des disquaires ENORMES. Vinyles en tous genres, affiches… Great place. Une grosse pensée pour l’auteur de mes jours qui aurait pu y passer des heures 🙂 

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OUI JE SAIS, des vinyles Walt Disney. Tellement cœur cœur love ♥


Prochaine étape : le People’s Park. On n’y va pas spécialement pour sa beauté, même s’il est sympathique, mais plutôt pour sa symbolique. Comme le dit si bien le Routard, le meilleur des compagnons de voyage depuis toujours, « C’est ici, sur cette esplanade mythique, qu’eurent lieu les grands rassemblements contestataires des sixties ». En effet, peu de gens savent que les remous des années (à commencer par mai 68) n’ont pas touché que la France. Encore moins savent que Berkeley était aux avant-postes de ces mouvements (merci la prépa Lille 3). Je remercie encore le Routard :

« En 1963, lors des marches de contestation du Free Speech Movement, une certaine Joan Baez prend le micro sur le campus de Berkeley pour appeler à lutter contre la censure et pour la liberté de parole. Un an après, l’agitateur d’idées et grand gourou du LSD Timothy Leary, accompagné des représentants de la Beat Generation Allen Ginsberg, Jack Kerouac et William Burroughs, annonce officiellement l’avènement de la « révolution psychédélique », relais entre le mouvement beatnik et la génération hip. Les étudiants de Berkeley les prennent au mot : ils rebaptisent leur université « Trip City » ! »

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Si le parc n’a rien de particulier en soi, c’est assez dingue d’imaginer ce qui a pu se passer ici. Il flotte un parfum de militantisme romantique. On comprend pourquoi les gens du coin refusent les approches des promoteurs, alléchés par ce petit coin de verdure vierge en centre-ville. Nous en profitons pour déguster de bons jus parfumés à la chimie. On passe aussi devant une fresque peinte en 1976. Elle reste dans le même esprit militant puisqu’elle retrace les moments contestataires depuis les sixties, de la lutte contre la guerre du Vietnam aux Black Panthers (pardon pour les photos un peu nazes, vous pouvez toujours cliquer dessus). 

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Nous finissons notre tour au Berkeley Rose Garden qui est, comme son nom l’indique, une forêt de séquoias un jardin de roses. Ça sent divinement bon, et je ne peux pas m’empêcher de prendre un million de photos de ces fleurs toutes plus belles les unes que les autres. Mais comme je suis sympa, j’ai fait un tri. 

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P1060147Mais comme la vie n’est jamais tout à fait rose (haha) (bon ok j’aurais pu m’abstenir), ce petit panneau nous donne une ambiance à la Big Brother bien typique :

La devise de Berkeley (l’université) est « Que la lumière soit ». Et j’ai bien envie de vous dire que ma lumière à moi va s’éteindre, parce que demain c’est la rentrée !

(notez la transition subtile)

Premiers jours à San Jose

Je suis bien arrivée, le voyage fut fort long et pas toujours confortable, mais supportable ! 24h de voyage, dont une bonne partie en vol, 3 avions (Paris – Reykjavik – Boston – San Jose) et une 50aine de kilos de bagages (oui bon ça va hein. J’avais le droit en plus). Un gros big up pour Icelandair qui parvient à te donner le sourire même quand tu t’es levée à 3h du matin, avec une berceuse islandaise sur les oreillers et des descriptions du menu plutôt funky.

Mini-hamburgers are like breakfast in bed. They make everyone happy.

Icelanders were a part of the Kingdom of Denmark from 1814 to 1944. The traditionnal danish smorrebrod was not one of the reasons they left.

You are what you eat. When you want to be tall and skinny, supposedly eating a baguette will help.

If you’re bored during your flight we recommend eating your yoghurt with a fork. That will take up some of your time.

Fruit was something Icelanders could only get in stores around Christmas time, not too long ago. Now we serve it on planes ; very cosmopolitan.

Kleina is an Icelandic version of a doughnut. Need we say more ? It is what Icelanders have chewed on through every family gathering since settlement.

 

Je n’avais qu’une heure de changement à Reykjavik donc je n’ai pas vu grand-chose, sauf un Islandais coiffé EXACTEMENT comme Ragnar dans la série Vikings, c’est à dire comme ça :

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Fashion. Ou pas.

La vue de l’avion n’était pas extraordinaire non plus (l’Atlantique quoi) sauf le survol de la pointe du Groenland qui était à couper le souffle !

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Bon ok, le coucher de soleil en arrivant sur la Californie, n’était pas dégueu non plus. 

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On n’se refait pas

Arrivée à Boston il a fallu que je passe des contrôles d’identité, les douanes, etc, puis que je récupère mes bagages pour les ré-enregistrer (trop difficile de faire ça automatiquement comme partout). Vu que sur les vols Icelandair (low cost) la bouffe est hors de prix, je mourrais un peu de faim, alors pour éviter l’hypoglycémie (vous vous doutez bien que ça n’a rien à voir avec ma gourmandise), j’ai été obligée (oui oui) de manger ma première malbouffe américaine, muffin et donuts, que je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo avec mon nail art « US flag ».

Une fois arrivée à San Jose, re-contrôles. Heureusement j’avais les papiers qu’il fallait avec moi et c’est allé assez vite. Le mec des douanes a même remarqué mes ongles (« Wow, you have patriotic nail polish ! »). C’est peut-être pour ça qu’il m’a laissée rentrer d’ailleurs, parce qu’après 24h de vol j’avais bien l’air d’une pauvre clandestine.

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La vue depuis la terrasse de Celeste

J’ai retrouvé à l’aéroport la femme chez qui je vis pour 10 jours. En effet, je ne récupère ma chambre sur le campus que le 17 août, il me fallait donc crécher quelque part en attendant, et airbnb.com a été mon sauveur. J’ai ma chambre à moi et un petit bout de frigo, c’est parfait ! Céleste (mon hôte) est une des personnes les plus adorables qui soit, dès mon arrivée elle m’a fait ressusciter avec une bonne vieille omelette au gruyère et des toasts peanut better. God bless Celeste ♥ Je ne suis pas la seule à loger chez elle, il y a aussi un Allemand né en Russie, un Zambien, un Indien et un Anglais à moitié Grec. Celeste était sino-malaysienne, ça fait un joli mélange. Tout le monde est très sympa, et d’ailleurs dans quelques minutes ils m’emmènent dans je-ne-sais-plus-quel fast food.

Jeudi, premier jour ici, je n’ai pas fait grand-chose, parce que j’étais légèrement dans le pâté, donc quelques courses et l’ouverture d’un compte en banque (Bank of America pour ma part, ils sont très bien) ont suffi.

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N’est-il pas adorable ?

Aujourd’hui vendredi, je suis surtout allée voir mon campus, qui est vraiment génial. Le mieux était le magasin de la fac, tout simplement AMAZING ! A Sciences Po Lille on est bien ridicules avec notre unique modèle annuel de sweat. Là il faut imaginer un grand magasin, avec seulement des objets tagués « SJSU » ou « Spartans ». Et quand je dis objets, il y a vraiment de tout : 7592 modèles de sweat et t-shirts, mugs, cahiers, vêtements pour bébés, peluches, fanions, chaises pour le stade (non moi non plus je ne sais pas ce que c’est), et même un NAIN DE JARDIN. Oui. J’adore.

Sinon pas grand-chose de plus, j’ai beaucoup marché, je me suis bien perdue aussi (mais c’est même pas de ma faute, on m’a indiqué la mauvaise direction), et une femme très charmante croisée dans la rue a demandé aux passants de me tuer s’ils me voyaient (« kill her, kill her !! If you see this girl, white shoes, white jacket, etc, don’t let her go ! kill her ! »). So nice.

Ah oui, dernière chose : ne négligez pas le jet lag ! Tout le monde m’a dit que ça irait puisque c’était dans le sens Est-Ouest. Je pense que c’est en effet pire dans l’autre sens, mais bon, 9h de décalage dans les dents, ça peut faire mal… En fait le premier jour je n’arrêtais pas de me dire que finalement ça allait, ce n’était pas si dur… Jusqu’au plus gros coup de mou de ma vie (notez le côté drama queen) vers 17h. Et là, il faut résister et ne pas dormir sinon c’est pire. Et c’est pas cool. Maintenant ça va mieux, mais j’ai bien fait de me ménager le premier jour car si j’avais été dehors à ce moment-là, ça aurait été bien balot.

Allez je vous laisse, un bon gros burger m’attend.

Premières impressions et grand départ

Puisque je suis à l’aéroport, qu’il me reste 1h avant d’embarquer et que j’ai droit à quelques minutes de WIFI, j’en profite pour vous écrire mes premières impressions sur les Américains, même si pour le moment mes contacts avec eux ont été un peu limités pour le moment.

Les premiers contacts ont pour le moment été très positifs, en tous cas au niveau de l’administration. Autant vous le dire tout de suite, ça n’a RIEN à voir avec l’administration française (en tous cas à l’IEP, on en est loin). Dès les premiers jours où notre échange est confirmé, on reçoit plein de mails, ce qui est déjà super rassurant, au moins on est sûr d’être bien enregistrés. Le ton de ces mails est très cool, bien plus qu’en France. Les personnes de l’administration signent souvent leurs mails par leur prénom, en ajoutant parfois un petit « GO SPARTANS ! » (c’est le nom des équipes sportives de SJSU et de la mascotte). On imagine mal notre administration signer « Allez le Losc »… C’est fun. Du coup c’est mieux quand on leur écrit, on se pose moins de questions existentielles que lorsqu’on écrit à une administration française, du genre 5 minutes pour savoir si on signe « cordialement » ou pas.

Il n’y a aucun doute que la personne qui nous écrit est américaine, car ils ont un peu tendance à en faire des tonnes pour vous faire un bon accueil (ce n’est pas une critique !). Du genre « WE ARE ALL EXCITED HERE AT SJSU FOR YOUR ARRIVAL THIS FALL ! », ce qu’on pourrait (presque) traduire par « Youhou, on est les plus heureux de la Terre à l’idée que tu nous accordes ta formidable présence ! ». Parfois un peu too much, mais c’est sympa quand même 🙂

Un gros plus pour leur administration, c’est qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour t’aider. Déjà, les réponses sont toujours très rapides. Si on écrit un mail à leurs horaires de bureaux (en calculant le décalage horaire), on peut espérer une réponse en quelques heures. Et ils sont très serviables. Par exemple, si tu leur demandes si tu peux payer de telle façon, ils ne vont pas seulement te répondre oui ou non, mais ils vont t’indiquer la marche à suivre, t’envoyer un PDF où tout est expliqué… Bref, pour l’habituée des administrations françaises que je suis, c’est que du bonheur. La responsable du service « Study Abroad » qui gère les étudiants internationaux a aussi créé un groupe Facebook pour qu’on puisse se faire connaissance virtuellement, ainsi qu’un autre groupe consacré au logement pour ceux qui cherchent des roommates. Le sens du service, quoi. Il parait que c’est très américain, en tous cas j’ai eu de très bons échos à ce sujet 🙂

Cet article est écrit avant de partir, il est possible que mon avis change par la suite (en espérant tout de même qu’il soit confirmé !).

De mon côté il est temps d’embarquer, c’est parti pour 24h de voyage et 3 avions. Joie !

Introduction

Bonjour à tous et à toutes !

Pour commencer, je suppose qu’une petite présentation s’impose… Mathilde, 21 ans, française et étudiante à Sciences Po Lille. Voilà, c’est fait.

Dans le cadre de mon cursus, je pars faire ma 3e année à l’étranger, plus exactement en Californie !

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Je serai étudiante à San Jose State University (ou SJSU). San Jose est une grande ville, environ 1 million d’habitants, ce qui en fait la 3e de Californie après Los Angeles et San Diego et avant San Francisco. D’après les échos que j’ai pu en avoir, la ville en elle-même est sympa mais n’a pas un immense intérêt… Son méga point fort est en fait sa localisation. Elle est souvent considérée comme la capitale de la célèbre Silicon Valley. Et surtout, elle est située à environ une heure de la géniale San Francisco, dont la réputation n’est plus à présenter !!

Voilà la baie de San Francisco, et donc San Jose

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J’ai créé ce blog pour donner des nouvelles à mes proches et exposer mes voyages, mais aussi pour aider d’autres personnes, notamment sciences-pistes, qui envisageraient de passer eux aussi un an à San Jose. Parce qu’on trouve foultitude de blogs sur San Francisco ou Los Angeles, mais pas grand-chose sur San Jose, encore moins sur SJSU. Donc n’hésitez pas à poster des commentaires ou à entrer en contact avec moi, via Facebook ou mail !

Pourquoi San Jose ? J’ai beaucoup hésité avant de faire mon choix, notamment avec Portland. Et puis bon, après déjà 3 ans à Lille, je me suis dit qu’un peu de soleil ne me ferait pas de mal… et donc voilà, la Californie ! Sachant qu’à San Jose, le climat est méditerranéen, il fait toujours beau, car les montagnes empêchent le brouillard de San Francisco (omniprésent) de venir squatter la ville. De plus, le campus de SJSU est très grand, un vrai campus à l’américaine comme on peut se l’imaginer, le tout en centre-ville. Bref vous aurez plus de détails quand j’y aurai mis les pieds !

On se quitte avec la seule chanson sur San Jose que j’ai pu trouver (apparemment un grand succès en 1968 avec moult récompenses) :

Do you know the way to San Jose – Dionne Warwick :