Oktoberfest in Mountain View

Oui, un article sur l’Oktoberfest quand on est en novembre, ça craint. Mais je suis souvent en vadrouille les weekends, et la semaine je dois rattraper tout mon retard, ce qui fait que je n’ai pas vraiment le temps d’être à jour. Mais j’y travaille !

A la base, nous n’avions pas prévu de faire quoi que ce soit de particulier pour l’Oktoberfest (fête de la bière en Bavière). Et pourtant mes deux meilleures copines ici sont allemandes… Tout a commencé avec une photo de choucroute postée sur Facebook par Noémie. Ni une ni deux, on copie le bon plan, et le lendemain on se pointe à Mountain View, dans la banlieue chic de San Jose, où était organisée une Oktoberfest !

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Nous, c’est, de gauche à droite : Peter, Brent, Eva, Carolin, Ashleigh, moi-même et Taylor.

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Bon je ne pense pas que ça ait grand-chose à voir avec la vraie Oktoberfest, mais c’était sympa quand même, et ils avaient fait des efforts. Il y avait des vrais costumes et musique traditionnels et de la vraie bière allemande, allumant des étoiles dans les yeux de mes allemandes préférées, qui ont un peu de mal avec la bière ici (proche de l’eau…).

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Oui Maman j’ai lissé mes cheveux, ne m’en veux pas

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Voilà ce qu’une bande de jeunes est prête à faire pour un tshirt gratuit :

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Bon sinon, moi j’aime pas la bière (amis lillois, ne me tapez pas), j’étais là pour la choucroute. Niveau bouffe, on s’est fait plaisir :

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Pour digérer, on a même dansé la danse des canards (qui, ici, est la danse du poulet). Bien sûr, ma complice dans ce délit de beaufitude fut Eva ♥

Photos en vrac :

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Une de mes roommates, écossaise 😀

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Bref, c’était un très bon moment entre amis. Peut-être que vous vous en fichez tous et que cet article était complètement inintéressant pour vous. Je m’en excuse, mais je n’ai pas résisté à l’envie d’exposer mon bronzage 😛

A suivre : les citrouilles d’Halloween, un jardin japonais, Santa Barbara, Portland et Seattle (oui je me m’ennuie pas ici!).

Hiking in Alum Rock Park

San Jose c’est plutôt sympa, mais ça manque un peu de nature. Du coup on a eu envie d’aller se balader quelque part, sans aller trop loin… Et pour ça, rien de mieux qu’Alum Rock Park ! Situé à l’Est de San Jose, ce parc municipal (donc bien plus petit qu’un parc national, mais très bien quand même) a l’avantage d’être proche et facile d’accès…

Enfin ça c’est ce qu’on croyait !! Naïfs que nous sommes, on pensait que le terminus du tramway, nommé « Alum Rock Park », nous amènerait proche de l’entrée, ou au moins d’une navette… Je ne sais pas comment on a pu oublier que les transports publics aux Etats-Unis étaient plus nuls que de se cogner le petit orteil en écoutant du K-Maro. Arrivés au terminus, on regarde désespérément les bus. Sauf qu’on est dimanche, donc il n’y en a presque pas, et même s’il y en a il faut ensuite marcher près d’1h rien que pour atteindre le parc. Notre but était justement d’aller marcher un peu, mais dans les coins moches de San Jose, sans façon. C’est devenu tellement habituel ce genre de choses avec les transports qu’on est même plus énervés, juste blasés, genre : 

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Du coup on a appelé un copain qui est venu nous sauver en voiture 😀 pour le coup je me suis bien sentie américaine haha. On s’entasse à 9 dans le 4×4, y compris dans le coffre, et on arrive finalement à bon port !

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On s’engage sur un chemin de randonnée un peu au pif qui grimpe pour essayer de trouver un beau point de vue ! Il fait près de 30 degrés sous le cagnard, mais le paysage est chouette, même si c’est, encore une fois, très sec.

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On arrive à un superbe point de vue sur la ville de San Jose et les collines tout autour (très chères collines qui nous permettent d’avoir du soleil en permanence ♥). Vraiment magnifique ! Sauf que mon appareil photo est mort quelques minutes auparavant (paix à son âme, tristesse, damnation, tout ça tout ça). Donc je dois piquer les photos des autres pour vous montrer à quel point c’était WAHOU. Bon ok, ça ne se voit pas tellement sur les photos, imaginez juste que c’est 30 fois mieux que sur les images, et vous y êtes.

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Pour une fois, on avait réussi à réunir (presque) toute la petite bande, c’était donc le moment parfait pour prendre des jolies photos avec un beau panorama (on s’est demandé une minute si on faisait une liberté de la fesse en bonne sciences-piste lilloise qui se respecte, et puis finalement non). Sacré brochette quand même ♥

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Carolin, Eva, Sarah, Hella, « Maddie » and Steph ♥

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Puis nous sommes redescendus,avons traîné dans l’herbe comme des hippies, c’était cool ♥
Je ne sais pas exactement pourquoi ; est-ce le soleil, le fait de prendre l’air, ou d’être avec des gens que j’adore ? En tous cas j’ai ressenti comme un shoot de bonheur, je ne saurais pas trop le décrire, mais j’avais tout au long de la journée un sourire béat accroché vigoureusement à mes lèvres, je faisais des tours sur moi-même en regardant le ciel sans nuages, et je me sentais vraiment comme si j’avais abusé de certaines substances (alors que non, juré). Bref, je crois que j’étais heureuse.

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GO SPARTANS !! American football games

Bonjour à tous !

J’ai réussi à vaincre ma flemme pour vous écrire un article qui, pour une fois, ne parle pas de voyage mais d’une expérience, disons, « culturelle », j’ai nommé : les matchs de football américain.

Le premier match de la saison se jouant « à la maison », on ne pouvait pas louper ça. Les SPARTANS de SJSU rencontraient les chépluskoi (une guêpe, peut-être ?) de Sacramento State. Bien évidemment, nous étions de tout cœur avec nos chers spartiates. Ne me demandez pas le lien entre San Jose et Sparte, j’ai cherché mais pas trouvé… En tous cas c’est plus sympa qu’un bouledogue ou autre bébête pas très sympa, le résultat est visuel ce qui tombe bien quand, comme moi, on aime être corporate et porter des fringues aux couleurs de l’école (ce qui est tout à fait banal ici) (bref, je m’égare). La veille, nous sommes allées glâner des tshirts moches mais gratuits :

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Histoire d’être vraiment corporate, je n’ai pas pu m’empêcher de peinturlurer mes extrémités digitales aux couleurs de SJSU, avec le spartan en bonus sur le pouce.

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Nous nous sommes donc rendues au stade, en cherchant en chemin des gens pour nous expliquer les règles, histoire de faire semblant de s’intéresser un peu au jeu. Je pense que vous pouvez imaginer qu’une bande de jeunes filles, étrangères de surcroît, n’a pas eu beaucoup de difficultés à trouver moult volontaires pour leur faire découvrir ce nouveau monde. Pour ce qui est des règles, je ne vais pas tout raconter ici, mais c’est pas ultra dur à comprendre (en tous cas pas quand on est habituée au rugby haha).

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Une fois arrivées eh bien, c’est tout comme dans les films. Le grand stade, pas très beau mais plutôt grand (30.000 places), les cheerleaders, et bien évidemment, les joueurs. Mais attention, pas une dizaine par équipe. Il y a environ UN MILLION de joueurs dans chaque camp, qui se tournent les pouces sur le banc (oui, au moins). On m’explique que chaque école a une équipe pour l’attaque et une pour la défense, plus une de chaque en cas de blessure. Au final, ça doit faire entre 40 et 50 joueurs de chaque côté. Avant même que le match commence, on se demande si c’est vraiment fatiguant, puisqu’ils peuvent tourner autant qu’ils veulent (enfin je crois).

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Le banc d’une seule équipe

Et une fois commencé, mes craintes se confirment un peu. Le football américain, soyons honnêtes, est un sport de chochottes. Voilà, c’est dit. Amis US, pitié, ne me tapez pas ! Ce qui se passe, c’est qu’il y a TOUT LE TEMPS des pauses. Entre chaque action, on a un bon petit moment de latence, et il faut ajouter à cela les temps-morts. Au final, ils ne courent pas tant que ça, les bougres. Bon après c’est peut-être simplement l’impression que ça donne vue des gradins, je n’sais pas. N’empêche que je pense que c’est plus fatiguant d’être une cheerleader, à enchaîner les pirouettes et les bringuebalements (oui, ce mot existe) de drapeaux tout au long du match. Match qui dure 4×15 minutes, soit près de 3h à cause des multiples pauses.

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Par conséquent, le jeu en lui-même est un peu boring. Avec ces pauses toutes les 30 secondes, on a tendance à regarder ailleurs, sauf qu’après c’est pas facile de raccrocher. En effet, plutôt qu’un sport comme tous les autres où l’action est facile à repérer (trouver le monsieur qui court avec une balle, c’est plutôt universel), les Américains préfèrent un jeu où, dans un même mouvement, chaque joueur va faire un gros câlin (un peu violent tout de même) à son vis-à-vis, dans un grand élan d’amour fraternel. En gros, c’est le bordel.

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Bon, en lisant ça, on se demande bien ce que je suis allée faire là-bas… Et bien en fait, même si le football américain n’est pas terrible, les matchs de football américains valent le coup d’aller y pointer le bout de son nez. C’était quand même plutôt amusant de supporter l’équipe encore mieux que les vrais Américains. Et puis c’est une expérience anthropologique aussi. En vrac, quelques trucs à savoir sur les matchs de football…

Les hot dog races, c’est normal. Oui, vous avez bien lu. En plein match, 3 personnes vêtues comme des hot dogs sont arrivées sur le terrain, on fait une course, se sont cassé la margoulette et sont reparties, comme ça. Narmol. Et ce n’était même pas à la mi-temps, vraiment entre deux actions, on entend « TIME FOR THE HOT DOG RACE ! » et on assiste, un peu médusés, à ce spectacle très… américain.

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Partir avant la fin, c’est normal. Ça, c’est un truc un peu tout pourri. En gros, je trouve que les supporters, de quelque équipe que ce soit, sont de mauvais supporters. Ils restent tant qu’il y a un peu de suspens, et quand le match est plié, dans un sens comme dans l’autre, tout le monde s’en va. Le stade se vide à une vitesse impressionnante. On m’a aussi dit que jusqu’à ce que les Spartans deviennent bons, il y a peu de temps, personne n’allait voir les matchs. Dans le genre mauvais esprit, les Américains ne connaissent pas non plus la notion de respect de l’adversaire. Quand les autres passent vers soi, on n’hésite pas à montrer son doigt (et je ne parle pas du pouce) et à insulter franchement. Un peu comme au foot en France quoi. Tout ce que je déteste ! Donc moi j’applaudis tout le monde, quitte à m’attirer quelques regards courroucés (non mais !).

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Bouge ta tête de là toi

Bouge ta tête de là toi

Crier « NOISE », c’est normal. Afin de distraire l’adversaire, il faut par moment faire du bruit, ce que les cheerleaders nous invitent à faire en brandissant de grosses pancartes avec « NOISE » écrit dessus.Mais au lieu de taper des pieds ou je ne sais quoi, les Spartiates se mettent à crier « Noise ! Noise ! Noise !». J’ai pas encore compris si c’était du second degré où s’ils sont un peu bêtes. Franchement, j’ai des doutes…

Le jeu s’est bien fini puisqu’on a gagné 24 à 0. Par contre je passerai sous silence le feu d’artifice qui était certainement le plus décevant de l’univers.

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Malgré ce que j’ai pu dire sur le jeu, c’était quand même super. Tellement qu’on est allés à Stanford la semaine suivante, afin de voir nos chers spartiates jouer (mais perdre). On n’a pas vu grand-chose du campus à part le stade, qui est mieux que le nôtre (en même temps les frais d’inscriptions à Stanford avoisinent les 50.000 dollars par an, hum). Ils ont aussi la mascotte la moins terrifiante du monde, (en compétition avec la banana slug dont j’ai parlé ici) :

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S’en est suivie une soirée à base de beer pong (oui, encore), de liberté de la fesse (mais pas les miennes) (si vous ne comprenez pas de quoi je parle, obligation d’aller voir ce site), de TWERK (ici on ne parle plus que de ça, si vous ne savez pas demandez à Miley Cyrus…), et de Twister, le tout avec une magnifique vue sur les lumières de la baie de San Francisco.

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Bon et sinon je tiens à préciser que le football américain est assez nul si l’idée est de se rincer l’œil. On ne voit ni les corps ni les visages, à causes des protections. S’en suivra une grosse déception collective au sujet d’un certain n°17 de Sacramento, très loin d’un Dieu du stade une fois le casque retiré.

 

Downtown San Jose and SJSU

Avant tout, les dernières nouvelles sont que j’ai « emménagé » dans ma chambre (partagée) sur le campus, que les cours ont commencé et que tout va bien ! Tellement bien que je suis déjà en retard de 10 jours pour ce blog (hum). Je suis de sortie presque tous les jours/soirs, entre shopping, beer pong, sport et tout le tralala.

Mais avant de vous raconter tout ça, je vais essayer de faire les choses dans l’ordre pour ne pas trop me perdre, donc voilà, il y a maintenant 10 jour, visite de Downtown San Jose. Downtown voulant dire le centre, pour les incultes (non mais je vous aime, partez pas).

Jusque-là, je n’avais vu que le campus, qui est dans le centre, mais en arrivant par des quartiers un peu pourris au Sud. Donc j’avais un peu peur que toute la ville soit comme ça, or j’ai eu une bonne surprise en allant me balader dans le centre. Tout est grand (tout est grand aux Etats-Unis d’ailleurs) et clean, et beau si on aime le style américain. Je veux dire par là que vous ne trouverez pas de vieilles pierres, de centre historique à la française… Donc ce sont plutôt des buildings, pas forcément très grands d’ailleurs. Et puis des palmiers, parce qu’on est en Californie tout de même ! Il manque tout de même quelques espaces piétons…

[#modeprofON]. Pour ce qui est de l’histoire de la ville, on pourrait penser qu’elle est riche, puisque San Jose fut la première ville fondée en Californie (1777). Mais en réalité, il n’y a pas grand-chose à dire, si ce n’est qu’elle est la capitale de la Silicon Valley.

Ce nom ne doit rien à l’attrait des américaines pour les prothèses mammaires, mais à l’informatique, silicon signifiant silicium, un composant essentiel des puces électroniques (vous vous coucherez moins bêtes ce soir). Le Routard décrit la Silicon Valley comme « un pôle de haute technologie couvrant une surface de 400 km² ». Cela explique qu’on y trouve les sièges sociaux de Facebook, Google, Apple et tous leurs petits copains. A San Jose précisément, on peut trouver Adobe et eBay.  Si vous voulez toute l’histoire de la Silicon Valley, la bulle internet et tout ça, Wikipedia est votre ami [#modeprofOFF].

Maintenant place aux photos ! D’abord le campus, qui est juste trop cool. C’est une ville dans la ville, avec son hôpital, sa salle de concert, sa piscine olympique, son stade de 30.000 places, plusieurs endroits pour manger (évidemment)… Awesome ! Et puis c’est piéton, donc c’est plutôt agréable d’avoir un espace sans voitures, bien trop rare ici. Allez zou, regardez comme il envoie du pâté mon campus :

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Mon chez-moi 😀

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Tommie Smith et John Carlos, auteurs du poing ganté de noir aux Jeux Olympiques de Mexico (1968), étaient en effet à SJSU ! D’où l’installation de cette statue en 2005. Anecdote racontée par une étudiante d’ici : ce geste a été tellement mal pris par une partie des blancs, qui en gros pensaient que c’était contre eux (et qu’on allait leur voler leur pain au chocolat pendant le ramadan), que l’équipe d’athlétisme a été supprimée et qu’elle n’a jamais ressuscité depuis.

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Pas dégueu, hein ? En tous cas ça change tellement de Sciences Po Lille, haha. Bon maintenant photos en vrac de Downtown San Jose :

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Drapeau des USA, de la Californie et de San Jose

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Le siège d’Adobe

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Le Tech Museum

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Cette photo moche n’a que pour but de montrer que parfois, depuis la ville, on voit les collines alentour

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Hôtel démesuré

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A bientôt bande de gens 🙂

« C’est bien beau tout ça, mais tu vas faire quoi là-bas ? »

J’aurais aussi pu appeler cet article « Les cours », mais c’était moins fun. Je vous préviens ce n’est pas un article passionnant (je ne suis pas sûre que les autres l’étaient, d’ailleurs)(bref), c’est plutôt pour ceux qui veulent vraiment savoir ce que je fais en détail (coucou Panousse & Manoune, je sais que vous me lisez héhé). Donc qu’est-ce que je vais faire de l’autre côté du monde ?

Sciences Po Lille, où j’étudie, nous « force » à partir à l’étranger pour faire notre 3e année (parce qu’on a pas assez de place dans les locaux tous pourris, haha). On nous laisse le choix pour cela : un an d’études dans une université partenaire (et non, on ne part pas où on veut) ou un an de stage, qu’on se débrouille pour trouver. Honnêtement chercher un stage ça demande du temps et de la motivation, ce qui me manquait un peu. Et ça peut être très décevant si on ne trouve pas ce qu’on souhaitait. Dans ce cas-là, on se retrouve en université, parmi celles qui restent (qui n’a jamais rêvé de passer un an à Louvain ?), et c’est bien balot de s’être embêté à avoir un bon classement en première année. Et puis même si, à mon avis, un bon stage est méga-enrichissant et peut faire la différence sur un CV, voir comment se passent les études ailleurs et pouvoir comparer, c’est pas mal non plus. Donc voilà, San Jose State University.

Le choix des cours s’est fait autour du mois de juin je crois. Ça se présente de la même façon qu’un site marchand, on a une liste de cours, et on met ceux qui nous plaisent dans notre « shopping cart » (panier quoi). Pour chaque cours, il y a éventuellement plusieurs horaires disponibles, et c’est vous qui choisissez. Ça permet de se faire un emploi du temps sur mesure. Personnellement tous mes cours n’étaient disponibles qu’à un seul horaire, donc je n’ai pas vraiment eu le choix. Mais je m’en sors très bien puisque je suis en week-end le jeudi à 10h15. J’avais pour objectif d’avoir au moins un week end de 3 jours, pour pouvoir voyager un peu plus loin que San Francisco. La Californie, c’est grand, les distances et durées de trajets sont longues, donc je pense que c’est nécessaire.

Au niveau du choix des cours, c’est EXTREMEMENT varié. C’est une université américaine, c’est-à-dire que toutes les filières sont sur le même campus. Pas de fac de lettre, fac de sciences, fac de droit comme en France, ici tout le monde est mélangé. J’avais donc un immense choix, genre un cours sur Martin Luther King ou plein de cours de gender studies. On peut même prendre un sport en cours, je sais qu’il y a plusieurs internationaux qui ont choisi un cours de kayak… Mais Sciences Po Lille demande à ce que les cours qu’on suit correspondent un minimum à notre cursus, les bougres.

Je devais prendre 4 cours, et j’ai choisi :

–          Globalization (=mondialisation. J’ai notamment pris ce cours car il est apparemment axé sur les effets néfastes de la mondialisation sur les pays pauvres et/ou en développement, donc c’est bien ce qui m’intéresse. (Coucou mon papa milite chez ATTAC et ça commence à se voir héhé))

–          Economy of development (= économie du développement. Même si j’avais juré que jamais ô grand jamais je ne prendrai de cours d’éco, eh bien il se trouve que c’est pile dans le domaine qui m’intéresse et vers lequel je vais peut-être m’orienter. Donc bon, voilà, Mathilde a choisi un cours d’éco de son plein gré – DINGUE).

–          Current political issues (=questions politiques actuelles. Le contenu du cours change chaque semestre. Le but n’est pas d’avoir un cours pour m’informer des questions politiques actuelles (quoique, peut-être que je ne sélectionne pas les infos de la même façon que les Américains), c’est surtout de voir leur point de vue à eux sur certaines questions)

–          International organization and NGOs (= OI et ONG. Là encore, c’est dans le mile par rapport à ce que j’envisage pour plus tard)

Le choix n’a pas été simple… Mais ce qui est bien, c’est qu’au 2e semestre il ne sert à rien de reprendre les mêmes cours car ça sera exactement la même chose (sauf pour le 3e, si vous avez tout suivi). Donc ça permet de prendre 8 cours, et les choix sont donc un peu moins douloureux. Je suis quasi-certaine de prendre le cours de MUN au 2e semestre (pas possible au 1er). Le MUN = Model United Nations, c’est-à-dire qu’on joue à l’ONU (en gros). Ça existe à Sciences Po Lille, mais c’est une assoc’ qui s’en charge, et cela s’ajoute aux cours. Alors que là, il y a carrément un cours pour être sûr qu’on joue à l’ONU comme les vrais. So cool. Si vous voulez en savoir plus, Wikipedia est votre ami (ici).

Il y a beaucoup de cours qui ne durent qu’1h15, donc même quand on les a 2 fois dans la semaine, le volume horaire est peu important. Voilà mon emploi du temps, pour vous faire rêver un peu… Certains l’ont déjà vu sur Facebook, mais j’aime bien remuer un peu le couteau dans la plaie pour ceux qui sont partis dans les mauvais pays (ne me remerciez pas).

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C’est clair que ça change de Sciences Po Lille

Alors oui, 10h de cours par semaine c’est peu, mais il y a en contrepartie beaucoup de travail à la maison. En fait le système américain est conçu ainsi pour que les étudiants puissent payer leurs études (qui coûtent un rein et la peau de son séant). Donc peu d’heures de cours, mais du travail quand même, par exemple certains profs demandent de lire quelques chapitres d’un livre chaque semaine. Bon, on m’a dit que niveau travail SJSU était très cool et qu’on avait facilement de bonnes notes, on verra bien.

Cheers !

PS : Je commence déjà à prendre du retard dans ce que je dois raconter, mais que voulez-vous, il y a beaucoup à faire ici ! Donc les dernières nouvelles sont que j’ai « emménagé » dans ma chambre (partagée) sur le campus, et que tout va bien (promis un article là-dessus bientôt… Bon peut-être pas bientôt, mais disons un jour). Je suis d’ailleurs une des seules parmi les étudiants internationaux à ne pas avoir le mal du pays… Et bien tant mieux j’ai envie de dire !

Premiers jours à San Jose

Je suis bien arrivée, le voyage fut fort long et pas toujours confortable, mais supportable ! 24h de voyage, dont une bonne partie en vol, 3 avions (Paris – Reykjavik – Boston – San Jose) et une 50aine de kilos de bagages (oui bon ça va hein. J’avais le droit en plus). Un gros big up pour Icelandair qui parvient à te donner le sourire même quand tu t’es levée à 3h du matin, avec une berceuse islandaise sur les oreillers et des descriptions du menu plutôt funky.

Mini-hamburgers are like breakfast in bed. They make everyone happy.

Icelanders were a part of the Kingdom of Denmark from 1814 to 1944. The traditionnal danish smorrebrod was not one of the reasons they left.

You are what you eat. When you want to be tall and skinny, supposedly eating a baguette will help.

If you’re bored during your flight we recommend eating your yoghurt with a fork. That will take up some of your time.

Fruit was something Icelanders could only get in stores around Christmas time, not too long ago. Now we serve it on planes ; very cosmopolitan.

Kleina is an Icelandic version of a doughnut. Need we say more ? It is what Icelanders have chewed on through every family gathering since settlement.

 

Je n’avais qu’une heure de changement à Reykjavik donc je n’ai pas vu grand-chose, sauf un Islandais coiffé EXACTEMENT comme Ragnar dans la série Vikings, c’est à dire comme ça :

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Fashion. Ou pas.

La vue de l’avion n’était pas extraordinaire non plus (l’Atlantique quoi) sauf le survol de la pointe du Groenland qui était à couper le souffle !

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Bon ok, le coucher de soleil en arrivant sur la Californie, n’était pas dégueu non plus. 

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On n’se refait pas

Arrivée à Boston il a fallu que je passe des contrôles d’identité, les douanes, etc, puis que je récupère mes bagages pour les ré-enregistrer (trop difficile de faire ça automatiquement comme partout). Vu que sur les vols Icelandair (low cost) la bouffe est hors de prix, je mourrais un peu de faim, alors pour éviter l’hypoglycémie (vous vous doutez bien que ça n’a rien à voir avec ma gourmandise), j’ai été obligée (oui oui) de manger ma première malbouffe américaine, muffin et donuts, que je n’ai pas pu m’empêcher de prendre en photo avec mon nail art « US flag ».

Une fois arrivée à San Jose, re-contrôles. Heureusement j’avais les papiers qu’il fallait avec moi et c’est allé assez vite. Le mec des douanes a même remarqué mes ongles (« Wow, you have patriotic nail polish ! »). C’est peut-être pour ça qu’il m’a laissée rentrer d’ailleurs, parce qu’après 24h de vol j’avais bien l’air d’une pauvre clandestine.

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La vue depuis la terrasse de Celeste

J’ai retrouvé à l’aéroport la femme chez qui je vis pour 10 jours. En effet, je ne récupère ma chambre sur le campus que le 17 août, il me fallait donc crécher quelque part en attendant, et airbnb.com a été mon sauveur. J’ai ma chambre à moi et un petit bout de frigo, c’est parfait ! Céleste (mon hôte) est une des personnes les plus adorables qui soit, dès mon arrivée elle m’a fait ressusciter avec une bonne vieille omelette au gruyère et des toasts peanut better. God bless Celeste ♥ Je ne suis pas la seule à loger chez elle, il y a aussi un Allemand né en Russie, un Zambien, un Indien et un Anglais à moitié Grec. Celeste était sino-malaysienne, ça fait un joli mélange. Tout le monde est très sympa, et d’ailleurs dans quelques minutes ils m’emmènent dans je-ne-sais-plus-quel fast food.

Jeudi, premier jour ici, je n’ai pas fait grand-chose, parce que j’étais légèrement dans le pâté, donc quelques courses et l’ouverture d’un compte en banque (Bank of America pour ma part, ils sont très bien) ont suffi.

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N’est-il pas adorable ?

Aujourd’hui vendredi, je suis surtout allée voir mon campus, qui est vraiment génial. Le mieux était le magasin de la fac, tout simplement AMAZING ! A Sciences Po Lille on est bien ridicules avec notre unique modèle annuel de sweat. Là il faut imaginer un grand magasin, avec seulement des objets tagués « SJSU » ou « Spartans ». Et quand je dis objets, il y a vraiment de tout : 7592 modèles de sweat et t-shirts, mugs, cahiers, vêtements pour bébés, peluches, fanions, chaises pour le stade (non moi non plus je ne sais pas ce que c’est), et même un NAIN DE JARDIN. Oui. J’adore.

Sinon pas grand-chose de plus, j’ai beaucoup marché, je me suis bien perdue aussi (mais c’est même pas de ma faute, on m’a indiqué la mauvaise direction), et une femme très charmante croisée dans la rue a demandé aux passants de me tuer s’ils me voyaient (« kill her, kill her !! If you see this girl, white shoes, white jacket, etc, don’t let her go ! kill her ! »). So nice.

Ah oui, dernière chose : ne négligez pas le jet lag ! Tout le monde m’a dit que ça irait puisque c’était dans le sens Est-Ouest. Je pense que c’est en effet pire dans l’autre sens, mais bon, 9h de décalage dans les dents, ça peut faire mal… En fait le premier jour je n’arrêtais pas de me dire que finalement ça allait, ce n’était pas si dur… Jusqu’au plus gros coup de mou de ma vie (notez le côté drama queen) vers 17h. Et là, il faut résister et ne pas dormir sinon c’est pire. Et c’est pas cool. Maintenant ça va mieux, mais j’ai bien fait de me ménager le premier jour car si j’avais été dehors à ce moment-là, ça aurait été bien balot.

Allez je vous laisse, un bon gros burger m’attend.